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A toutes celles et ceux qui sont neuro-atypiques mais en doutent encore
Puis-je me permettre d'être direct ? De te dire toute la vérité, rien que la vérité ? Même si c'est difficile à entendre ?
Je ne fais pas ça pour te faire souffrir, bien au contraire.
Mais il y a des choses que tu dois savoir.
Cela ne concerne pas ta façon de gérer tes émotions. Ni ce que tu devrais faire pour avoir un cerveau qui te torture un peu moins.
C'est bien plus grave.
C'est à propos de la façon dont tu vas accepter ou non ta différence et de mettre des mots dessus.
Tu cherches des réponses, car tu sens que quelque chose n'est pas aligné en toi. Que quelque chose n'a pas de sens et que ça te fait souffrir. Puis tu tombes à travers tes recherches et lectures sur des mots comme zèbre, neuro-atypique, hypersensible. Et là c'est le choc. Au fil de tes lectures, c'est la chute libre. Comment est-ce que quelqu'un qui ne m'a jamais rencontré peut aussi bien me décrire ? Mieux que je pourrais le faire moi-même ?
C'est effrayant. Est-ce qu'on m'aurait menti toute ma vie ? Pourquoi ne m'a-t-on jamais expliqué que ce que je traversais seul avait une explication ? Tu es sidéré et la pilule est difficile à faire passer.
Puis quand la surprise retombe, c'est une tout autre histoire. "Ce n'est pas possible, je ne peux pas être spécial. Je n'avais pas d'excellentes notes à l'école. Je ne suis pas à la tête d'une multinationale. Je suis parfaitement banal donc en quoi je serai différent des autres ?" Pourtant, cette différence est bien présente, et ce n'est franchement pas toujours agréable.
Et ce paradoxe est terriblement douloureux. D'un côté, une partie de toi à envie de révéler au monde entier que tu es spécial. D'un autre, une seconde partie de toi fait tout pour le décrédibiliser. Et toi, tu te retrouves entre le marteau et l'enclume. Et c'est en train de te rendre chèvre. Qu'est-ce que tu devrais faire ?
Cette question-là, je me la suis posée aussi quand j'ai découvert ma propre différence. Et c'est la question qui revient dans 100% de mes accompagnements depuis que j'aide les neuro-atypiques à s'épanouir. Dans cet article, je vais te donner les pistes dont tu as besoin pour pouvoir traverser tout ça.
Après tout, pourquoi est-ce nécessaire de s'accepter ?
Je vais être clair avec toi.
Ce n'est pas nécessaire.
C'est vital.
Et je pèse mes mots !
Tant que tu n'acceptes pas l'évidence, le fait que tu as quelque chose de spécial, tu ne vis pas ta vie. Tu es à côté, en orbite, à essayer de faire semblant et jouer un rôle. Sauf que les gens autour de toi ne font pas semblant. Ils réagissent avec toi tel que tu te montres, sans essayer de comprendre si quelque chose de plus profond est derrière le masque ou pas.
En te suradaptant, tu penses que tu ne seras pas rejeté. Que les autres te valideront, qu'on te laissera tranquille. Mais ce n'est pas ce qui se passe. Pourquoi ? Car tu te rejettes toi-même en n'acceptant pas ce que tu es. Et la vie te renvoie l'énergie que tu donnes.
Donc tu n'attires pas les choses dont tu as besoin. Après tout, tu ne t'acceptes pas tel que tu es, donc pourquoi est-ce que tu attirerais des gens qui le font à ta place autour de toi ? Ou qui valorisent ce qui te rend unique ?
Et ça va te paraître vraiment bizarre ce que je vais te dire, mais tant mieux si ça fait mal.
Je n'enfonce pas le couteau dans la plaie, mais est-ce que tu connais des gens qui changent quand tout va bien ? Je n'en connais aucun. C'est quand ça fait mal qu'on évolue, quand on est au pied du mur et que c'est insupportable, et c'est humain. Pourquoi aller chercher à se pourrir la vie quand on est heureux ? Non ! On fait du sur place en priant pour que ça continue. La tristesse diffuse et inexplicable que tu peux vivre, c'est un message. Comme un voyant sur le tableau de bord d'une voiture. C'est quelque chose qui te dit "tu n'es pas là où tu devrais être, et plus tu t'en éloigneras, plus le signal sonnera fort".
Et ça peut être vraiment extrêmement grave. J'ai des clients qui ont enchainé les dépressions, les burn-out, puis ont fini par déclencher une maladie grave et incurable, car ils ne comprenaient pas ce message.
Alors je vais être complètement honnête avec toi, quitte à te bousculer, mais jamais tu ne seras heureux si tu ne décides pas de fusionner avec ce que tu es au plus profond de toi. Tu trouveras des stratégies d'adaptation pour te le faire croire, mais tu passeras ta vie sans savoir ce que c'est. Et le jour où ça finira, tu regretteras de n'avoir rien fait.
Maintenant, mon but n'est pas de te mettre plus bas que terre. Je veux te secouer pour te faire comprendre qu'il faut vraiment réagir massivement et dès aujourd'hui. Et je vais t'aider pour le faire.
Ce que personne n'osera te dire :
On va essayer de te vendre des "thérapies outil". Telle technique qui va te permettre de libérer tes émotions. Telle technique qui va te permettre de mieux les gérer. Telle technique pour se réconcilier avec son enfant intérieur... Le problème, c'est que oui ces techniques sont riches et apportent beaucoup. Mais les utiliser sans avoir fait un travail d'acceptation sur soi, c'est comme essayer de poser des fenêtres sur un mur que l'on a pas construit.
Je ne dis pas que les techniques sont inutiles ! J'en utilise moi-même. Mais il faut que ce soit cohérent. Et la cohérence, c'est de commencer par la base de la base.
Si tu ne t'acceptes pas tel que tu es tu n'auras pas de résultats. Et je le vois constamment en coaching ! J'ai des clients qui sont presque plus experts en développement personnel que moi. Pourtant, ils se sentent toujours aussi mal. Et tu te doutes de pourquoi... Ils ne sont pas alignés avec ce qu'ils sont.
Problème n°1 : tu vois ce que tu crois
Tout ce qui se manifeste dans ta réalité est issu de ce qui passe à l'intérieur de toi. Ainsi, si tu te rejettes, tu vivras des situations où tu te sens rejeté.
Cela peut être perturbant à lire, mais quand tu penses à une situation où tu te sens rejeté par quelqu'un. Ce n'est pas cette personne qui te fait du mal, c'est toi.
Lorsque tu fermes les yeux, que tu repenses à cette situation. Ça fait mal. Pourtant l'autre n'est pas là. Dans cet instant, il y a seulement toi, et tes pensées. Et ce sont tes pensées qui génèrent la souffrance que tu peux ressentir.
Ce qui est d'autant plus étrange, c'est que lorsque tu changes cette énergie et que tu commences à ne plus te rejeter, les autres réagissent différemment avec toi sans que tu aies quoi que ce soit à leur dire. Au même titre qu'il y a des moments de ta vie où tu as l'impression d'attirer les gens à toi, et d'autres où tu as l'impression qu'ils te fuient. Tout ça est lié à l'énergie que tu dégages. Comme une sorte de phéromone psychique.
Tu peux donc créer une réalité qui te correspond et qui est agréable. Mais pour cela, il faut sortir de l'état de victime qui subit son environnement et passer à l'état de "créateur responsable".
Si l'on reprend mon principe, envoyer l'énergie de "victime" ne pourra t'attirer que des situations où tu te sentiras bloqué, où tu ne verras pas d'issues. Passer sur l'énergie de la responsabilité, c'est attirer des situations avec de multiples solutions.
Attention à ne pas confondre responsabilité et culpabilité. Se dire : "je ne m'aime pas, donc j'envoie cette énergie autour de moi et je rencontre des gens qui agissent de telle façon que je n'ai pas l'impression qu'ils m'aiment, et ça ne blesse", ce n'est pas du tout la même chose que de ce dire : "je ne m'aime pas donc les gens qui font pareil le font, car je le mérite". En t'encourageant à prendre toute la responsabilité de ce qui t'arrive, je cherche à t'aider à reprendre ton pouvoir. Pas te flageller encore plus.
C'est difficile à accepter, car "être responsable", ça fait mal à l'égo. Mais qu'est-ce que tu préfères entre blesser une structure psychique qui n'est qu'un amas de pensées et de croyances, ou continuer d'être bloqué indéfiniment dans des situations qui se répètent et qui font mal ?
Problème n°2 : ce à quoi tu résistes persiste
C'est un problème que je constate souvent en accompagnement. Et c'est malheureusement augmenté par le développement personnel.
J'adore cette discipline, mais comme pour tout elle a des limites.
Une des seules choses que je lui reproche, c'est de renforcer la croyance : "je ne suis pas OK avec ce que je suis". Autrement dit, "j'ai un problème que j'appelle "moi"".
C'est super de vouloir évoluer, et je suis le premier à vouloir t'y encourager. Mais quand on cristallise sur un problème, du genre "ohlala, qu'est-ce que je souffre, je ne veux plus souffrir, je ne veux vraiment plus du tout souffrir", on renforce son énergie. Et on finit par matérialiser encore plus nos pensées dans notre vie.
Déjà, car l'inconscient ne comprend pas la négation. Tout ce qu'il comprend dans ce cas, c'est le mot souffrir.
Ensuite, car on ne se focalise pas dans la bonne direction. On se concentre sur ce qui pose problème.
Et pour finir, on entretient la croyance du manque, donc on ne peut pas recevoir correctement.
Problème n°3 : tu penses être un imposteur
Et quand on regroupe les problèmes n°1 et 2, on arrive à la sensation d'imposture.
Tu sais, cette espèce d'angoisse irrationnelle qui te dit qu'un jour, les autres vont tout découvrir, qu'ils vont voir que tu n'es pas intéressant, aimable... Ça aussi c'est une croyance. Qui n'arrive à vivre que parce que tu n'es pas aligné avec ton "moi supérieur".
Et finalement, il y a une part de vérité. Car tu agis en imposture vis-à-vis de ta vraie nature. Donc elle t'envoie ce message-là.
Laisse-moi te dire une chose : quand on est droit dans ses baskets, qu'on se sent aligné et cohérent avec sa nature profonde, ce sentiment disparait définitivement. Encore une fois, ce n'est qu'un message d'alerte, le fameux voyant sur le tableau de bord. Mais quand on ne peut pas le conscientiser comme ça, on finit par croire qu'on est un imposteur pour les mauvaises raisons. Et c'est très destructeur !
Ce que je te recommande si tu veux arrêter de douter de toi :
Maintenant que tu sais ce qui t'a mené ici, on va voir ensemble et de façon détaillée comment faire en sorte de se réaligner correctement.
Étape 1 : Reprendre sa responsabilité
C'est un prérequis essentiel.
Comme je le disais plus haut, si tu veux sortir d'un état où tu subis, il faut que tu intègres que tout ce que tu vis aujourd'hui est seulement l'expression de quelque chose qui se passe à l'intérieur de toi.
Reprends les dernières situations douloureuses que tu as pu vivre, et demande-toi : "qu'est-ce que j'ai ressenti et en quoi est-ce que ça parle de moi ? En quoi est-ce que je m'inflige cela à moi-même ?".
C'est un concept que l'on peut retrouver dans les 4 accords toltèques : "on laisse les autres nous faire du mal à hauteur de ce qu'on s'inflige à soi-même".
Appliquer ce principe dans ta vie quotidienne te permettra de te donner plus d'amour. Et te donner plus d'amour réduira l'impact que ton entourage peut avoir sur toi.
Rappelle-toi bien qu'être responsable, ce n'est pas mériter. C'est se dire : "j'ai le pouvoir de faire évoluer les choses en ma faveur, et non plus de les subir sans rien pouvoir y faire."
Étape 2 : Accepter là où tu en es
La vérité est dans l'instant présent, car on peut dire que le passé c'est la dépression et le futur, l'angoisse.
Accepter là où tu en es permet de reconnecter avec cet instant présent.
Accepte de ne pas savoir où tu veux aller. D'avoir un côté de toi qui peut manipuler les autres, où leur faire du chantage affectif. Accepte d'être triste, ou en colère. D'avoir de l'amertume et de la rancœur pour les gens qui t'ont blessé.
Respire.
Lorsque tu reviens dans cet instant présent, tu n'es plus en résistance. Tu peux ressentir de la douceur, de la légèreté, même dans des émotions négatives, car tu "es". Tu n'es plus dans le faire ou le paraître, tu es, tout simplement.
Les choses ne vont pas rester éternellement comme ça, sauf si tu le décides. La seule chose permanente, c'est le changement. Et il ne prend qu'une fraction de seconde. C'est le chemin jusqu'au changement qui peut parfois (mais pas toujours) être long.
Une fois que tu acceptes, là tu peux demander "quel est le prochain pas ?". Pas le 2ème, ni le 40ème, non. Seulement le premier.
Branche-toi à ton intuition, ton cœur, tes ressentis corporels. Fais une méditation où tu poseras comme seule intention "je voudrais être guidé vers ma prochaine étape".
Cela peut paraître très ésotérique, ou "hippie new age". Peu importe, on met ce qu'on veut derrière tout ça. L'important, c'est que ça fonctionne.
Quand tu es dans "je ne veux plus ...", "j'en ai marre de ..." tu es déjà trop loin. Accepte simplement dans un premier temps ce qui te pose problème comme une partie de toi qui existe et qui a également besoin d'être aimée. Et cela nous emmène à la prochaine étape.
Étape 3 : Se laisser ressentir
Cesse de résister à un état émotionnel difficile, car on t'a mis dans la tête que tu devais être heureux partout, tout le temps et avec tout le monde.
Le bonheur n'est pas quelque chose que l'on obtient. C'est une façon de regarder la vie.
Encore une fois, ce à quoi on résiste persiste.
Les émotions n'ont pas du tout la volonté (si elles en ont une) de rester dans ton corps. Tu es la seule personne qui les bloque en résistant. Donc, laisse-les passer. Si tu es triste, accepte simplement de l'être et de ne pas savoir ce qui va venir ensuite. Ressens cela avec bienveillance envers toi même.
C'est peut-être simplement quelque chose qui s'est libéré en toi et cherche à sortir. Pourquoi en faire un drame ?
Les choses ne peuvent pas toujours être linéaires. Parfois ton corps aura besoin de repos un jeudi, et pas le week-end. Écoute-toi, reconnecte avec ton corps, avec tes besoins. Respecte-toi et tu attireras le respect de la part des autres.
Quand je te dis de laisser vivre tes émotions, je ne parle pas des pensées. Les pensées enferment tes émotions et vont t'amener à ruminer. Laisse simplement ton corps vivre la tristesse, la colère, la joie, la peur. Sans y mettre quoi que ce soit d'autre. Cherche à voir comment ça se manifeste, est-ce que ça crée du chaud ? du froid ? une sensation particulière ? un poids ? à quel endroit ?
Mets ta conscience au niveau du corps, et pas seulement au niveau de la tête. Si le mental avait une solution à t'apporter, tu l'aurais trouvée depuis longtemps. Deviens seulement conscient de ce qui se passe.
Conclusion
Cet article est un peu différent de ce que j'ai l'habitude d'écrire sur ce blog. Que tu partages ou non mon opinion, j'espère qu'il aura pu t'aider à prendre conscience de certaines choses.
Ce que j'ai souhaité te montrer, c'est que douter de son atypicité va plus loin qu'une simple définition de ce qu'est où non une personne neuro-atypique. Tu as pu apprendre :
- Que ce que tu vis dans le quotidien est une manifestation de ce que tu vis intérieurement
- Que l'énergie que tu dégages influe sur ce que tu reçois
- Que résister à quelque chose, c'est renforcer son intensité
- Que s'accepter et aller vers ton "moi supérieur" est primordial pour t'épanouir
- Qu'il faut se laisser vivre ses émotions pour retrouver de la sérénité
- Et que la sensation d'imposture n'est que le reflet d'un manque d'alignement
Alors oui, je sais que c'est difficile, que ça demande de complètement modifier son regard sur la vie et que ça peut être très perturbant d'entendre ça. Mais c'est ce qui va te permettre de changer tes perceptions sur la vie.
Il y a quelques années, j'étais un garçon très pessimiste. Je ne voyais que souffrance, douleur et malhonnêteté dans ce monde. Aujourd'hui, les choses sont radicalement différentes. Je trouve le monde beau et agréable, je suis content d'être ce que je suis. Est-ce que le monde a radicalement changé en quelques années ? Absolument pas. Ce sont mes perceptions du monde qui ont changé. Et je peux te dire que je n'ai pas du tout envie de revenir en arrière quand je vois la charge mentale que ça m'a retirée !
Avec les conseils que je t'ai donnés, tu as tout ce qu'il faut pour entamer ta transformation. Maintenant, si tu veux aller plus vite et ne pas griller les étapes, tu peux aussi demander un accompagnement avec moi :
Si vous êtes toujours en train d'essayer d'être normal, vous ne saurez jamais à quel point vous pouvez être génial.
MAYA ANGELOU
Ecrivaine
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