Faut-il vraiment passer un test de QI pour être neuro-atypique ?

Ah le fameux test de QI qui fait couler tant d'encre et effraye tant de monde...

Lorsque j'ai passé le mien, j'ai beaucoup angoissé.

Et pour cause, on se pose forcément la question "et si je ratais ?", "et si finalement je n'étais pas neuro-atypique." 

C'est donc forcément quelque chose lourd de conséquences.

Quand tu as passé des semaines à fouiller sur le net, à lire des livres et des articles au sujet des neuro-atypiques. Que tu t'identifies à ces descriptions et que tu comprends enfin que non, tu n'es pas bizarre et que quelque chose peut expliquer tout ça. Les enjeux personnels liés au passage du test deviennent vraiment importants. 

Et si je te disais qu'en fait, ce n'est pas un outil très fiable ? Et que tu risques même d'être déçu de l'avoir passé ?

Mais avant de t'expliquer pourquoi, on va remettre les choses dans leur contexte.

Le test de QI c'est quoi, et pourquoi on en passe un ?

Pour les psychologues, on ne peut parler de Haut Potentiel Intellectuel si et seulement si l'individu présente un QI total supérieur ou égal à 130 après la passation des tests adaptés. 

Deux types de test sont utilisés. Le WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children) pour les enfants et le WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale) pour les adultes.

Un QI total à 130 représente environ 2% à 3% de la population.

Même si la notion de QI est importante dans le dépistage d’un Haut Potentiel Intellectuel, ce n'est pas la seule notion à prendre en compte.

Outre le fait que le test de QI ne prend pas en compte un certain nombre de critères particulièrement importants comme le fonctionnement qualitatif de l’HPI, certains facteurs peuvent influer négativement sur les résultats du test. 

La mesure du QI est purement quantitative. Ce qui pose un sérieux problème et amène beaucoup de psychologues à ne valider que ce seul critère puisque c'est le seul qui peut-être mesuré de manière plus ou moins fiable d'une personne à une autre. 

Or ce test n'a jamais été conçu pour cette raison. C'est un peu comme manger dans un verre. Ca peut marcher, mais ce n'est pas fait pour. 

Le QI comme seul critère de dépistage me semble trop limité. Les travaux du Dr Olivier REVOL à Lyon laissent très clairement apparaitre que d'autres méthodes pourraient être utilisées comme l'IRM fonctionnelle, malheureusement à ce jour non exploitée en ce sens. 

Rappels sur le Haut Potentiel Intellectuel

Il y a trois aspects à prendre en compte dans le Haut Potentiel Intellectuel. 

L’un quantitatif (le score de QI) qui est, grosso modo, le reflet de la vitesse de traitement de circulation de l'information. C'est mécanique. Pour prendre une métaphore automobile, ça va être tout ce qui concerne le moteur de la voiture. C'est ce qui lui permet d'être rapide ou non. A l'IRM, on voit qu'un cerveau d'HPI et THPI présente plus de connexions entre les neurones et entre différentes zones du cerveau, d'ordinaire pas autant connectées. 

L’autre qualitatif (le fonctionnement). Les traits que l'on retrouve très régulièrement chez les HPI. Le mode de pensée, le rapport aux émotions (plutôt hyper-réactif ou à l'inverse hyper-rationnel), les relations interpersonnels, la curiosité... C'est l'équipement de la voiture. 

Et enfin, le dernier aspect et non des moindres, le pilote ! Car oui, cette différence majeure de fonctionnement explique beaucoup de choses mais pas tout ! Un Haut Potentiel Intellectuel reste un humain qui peut possiblement faire des dépressions, tomber malade, avoir des traumas, des blessures émotionnelles... C'est important de ne pas tomber dans le piège "j'explique tout avec mon étiquette" même si on est tenté de le faire au début. 

Ces trois aspects sont indissociables, et le test de QI n'en prend qu'un seul en compte. Tu commences à comprendre où je veux en venir.

Comment le test de QI fonctionne ?

Le but de ce test psychométrique est de faire des comparaisons entre des échantillons d’individus. Cela permet donc d’établir un score sur une échelle type qu'on appelle la courbe de Gauss. Cette courbe est par nature mobile car elle évolue en fonction de la population. 

Cela veut aussi dire que les valeurs de QI ne sont pas fixes. C'est une question de statistiques par rapport à un groupe. 

test QI courbe gauss HPI

Ce score positionne les individus sur différentes strates en fonction des résultats obtenus à ce test. Les Hauts Potentiels Intellectuels (ou surdoués à l'époque) se trouvent sur la partie la plus à droite.

Là où le bas blesse, c'est que l'échelle de QI n'a jamais été conçue pour dépister le Haut Potentiel. C'est même l'inverse !

Initialement, l’échelle de QI a été inventé par Alfred Binet pour permettre d'identifier les élèves en difficultés voir avec un retard mental dans le système scolaire du siècle dernier.

C’est l’inverse qui a été fait lorsque l’on s’est rendu compte qu’on pouvait mettre en évidence les enfants au plus grand potentiel.

Les limites du test de QI

Comme tu l’as compris, le test de QI est un outil statistique. Il semble que se soit un des points phares des limites qu’il présente. En effet, masse et individualisation ne font pas bon ménage.

Premièrement, ce test a été crée en se basant sur des individus de même milieu culturel. Ceci implique que les consignes ne sont pas forcément adaptées à tout le monde.  Il est évident que les personnes ne maîtrisant pas parfaitement la langue du fait de leur différence soit culturelle soit sociale auront des résultats faussés . 

Le deuxième point noir est qu'il ne prend pas du tout en compte l'aspect qualitatif et humain du fonctionnement HPI. Etant donné que c'est un test standardisé, tout le monde le passe de la même façon dans les mêmes conditions.

Penses-tu que quelqu'un qui a été traumatisé par l'école et se paralyse en condition d'examen est égal par rapport à quelqu'un d'autre qui n'y voit aucun problème ?

Troisième limite, il ne prend pas non plus en compte les handicaps d’apprentissage (ce qu’on appelle les dys, comme les dyslexiques, dysphasiques, dyspraxiques…), les troubles de la sphère autistique et autres troubles qui peuvent coexister avec le Haut Potentiel.

Beaucoup de points noirs pour un test utilisé pour faire ressortir un fonctionnement particulier. Surtout quand il ne l’analyse pas !

Quatrième limite, chez un certain nombre de personnes, les écarts entre les subtests sont trop importants. Par exemple tu vas avoir 140 en compréhension verbale (HPI) mais 100 en vitesse de traitement car tu prends des médicaments qui ralentissent ton cerveau. Lorsque l'écart est trop important, le QI total ne peut pas être calculé, tu as ce qu'on appelle un QI hétérogène.

Un professionnel qui ne connait pas son sujet te dira simplement que tu n'es pas Haut Potentiel Intellectuel alors que c'est entièrement faux. Tu as un profil hétérogène qui ne permet pas de se baser sur le QI total pour confirmer un Haut Potentiel. Un bon professionnel saura le voir et te l'expliquer correctement. 

Un test qui peut beaucoup varier

Lors du passage d’un test de QI, plusieurs facteurs peuvent avoir un impact sur les résultats.

Rappelons le, les HPI ont très souvent une sensibilité accrue. Certains ont pu aussi avoir des histoires douloureuses durant les phases d’enseignement scolaire. Certaines personnes peuvent donc se trouver dans une situation particulièrement stressante quand, même à l’âge adulte, on leur demande de passer un simili d’examen.

Le stress est un gros facteur de variation des résultats.

Egalement, nous avons tous notre propre logique. Quand j'ai passé mon test, parfois je bloquais sur une question car un mot de la consigne me perturbait et me semblait incohérent. Le simple fait de changer un mot dans l'énoncé me débloquait. Pour des épreuves chronométrées, tu comprendras vite que ça pose problème. 

On peut aussi ajouter les conséquences des résultats. Et si j’étais en dessous de 130 ? Cela reviendrait à s’être survalorisé, devoir affronter cet échec dans une période où l’on a besoin de réponses. En effet, cette anxiété d’anticipation peut, et particulièrement chez le Haut Potentiel, le mener à s'auto-saboter et fausser les résultats, ou simplement à paniquer et perdre ses moyens. 

Rappel important sur les troubles déficitaires de l'attention et le test de QI

Certaines des personnes que j'accompagne présentent à la fois un trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) et un Haut Potentiel Intellectuel. Ces deux particularités ne sont pas forcément liées mais elles peuvent coexister.

Sans parler de trouble de l'attention en tant qu'élément "pathologique", je pense que les neuro-atypique ont à la fois une composante anxieuse et de difficulté attentionnelle liée à leur fonctionnement. En fonction des individus, elle va s'exprimer de façon plus ou moins gênante. Mais je développerai ce point dans un autre article. 

Ce qu'il est important de savoir, c'est que le propre du TDA/H est que lorsque la charge mentale augmente trop, les fonctions exécutives de la personne sont plus ou moins fortement altérées. A savoir la concentration, l'attention, la mémorisation, la hiérarchisation de l'information... Un TDA/H stressé pendant le passage de son test sera donc forcément sous évalué.  

Le rôle primordial du neuro-psychologue

Fort heureusement, lorsque l’on s’adresse à un neuro-psychologue qualifié (les seuls à même de faire passer des tests de QI), le bilan ne s'arrête pas à ce seul test. Une fois passé, le professionnel conduit un entretien pour analyser différents paramètres qui lui permettront d’avoir des informations supplémentaires essentielles au dépistage.

Un bon neuro-psychologue ne se base pas sur le test de QI mais sur la globalité de l'humain en face de lui. C'est justement les difficultés lors de la passation du test qui peuvent orienter sur ce qu'il se passe. 

On peut supposer un trouble dys, un trouble de la sphère autistique, un problème neurologique associé...

Malheureusement, la douance est devenue une mode bien lucrative, surtout dans la passation des tests. Donc avant de passer ton test, téléphone au thérapeute pour voir si le courant passe bien, et essaye de te faire recommander quelqu'un ou, à défaut, de regarder les avis sur internet. 

Finalement, faut-il ou non passer un test ?

J'ai envie de te dire, tout dépend de toi.

Ce que tu dois retenir de cet article, c'est que contrairement à ce que partage beaucoup de psychologues et de maniaques des statistiques, le test de QI à lui seul n'est pas suffisant pour parler de Haut Potentiel Intellectuel. Il n'est pas inutile, mais trop incomplet pour pouvoir prendre en compte l'ensemble des paramètres que j'ai évoqué dans cet article. 

A mon sens, les personnes qui doivent passer un test sont celles qui sans ce test n'accepteront jamais leur potentiel et trouveront toujours le moyen de dire qu'elles ne sont pas neuro-atypiques.

C'était mon cas, et même après avoir passé le test et avoir eu des résultats indiscutables, j'en doutais encore. Je trouvais moyen de me raconter que la neuro-psychologue avait changé les résultats pour me faire plaisir. Faut le faire !

Sans acceptation de son mode de fonctionnement, on se condamne à passer à côté de sa vie, ou vivre une vie qui n'est pas la sienne.

Si au contraire, tes lectures, analyses, ce qu'on te revoit te suffisent pour t'identifier comme neuro-atypique, très bien ! Je n'ai aucun problème avec les "auto-diagnostiqués" mis à part que ce terme est limite dédaigneux dans la bouche de certaines personnes.

L'étiquette on s'en fou, ça va simplement aller nourrir notre besoin d'appartenance à un groupe. Mais ça ne dure pas, une fois l'étiquette collée on est rattrapé par ce qui ne va pas, notre réalité difficile (ou pas) qui elle, n'a pas besoin d'étiquette pour exister. 

Et à ce moment là, la seule question à se poser c'est "bon qu'est-ce que j'en fait maintenant ?".

Car ce n'est pas ton QI qui va tout changer, c'est la façon que tu vas avoir de t'accepter.  

La bonne nouvelle c'est que tu es au bon endroit pour ça !

Quelles alternatives au test de QI ?

Outre l'effet Barnum (qui décrit un biais amenant une personne à voir une vague définition de la personnalité comme s’appliquant spécifiquement à elle même), si tu te reconnais dans un nombre important des spécificités du fonctionnement HPI, tu es sensiblement sur la bonne voie.

L’autre alternative serait par exemple le dépistage par IRM. Les différences neurobiologiques du fonctionnement du cerveau HPI ont été très bien mises en évidence par la communauté scientifique (même s’il reste encore beaucoup de travail). Un tel mode de dépistage permettrait d’avoir un résultat beaucoup plus fiable. Cela permettrait aussi de ne plus faire passer le test de QI avec tous les inconvénients décrits plus haut.

Dernière solution, mais qui n'est pas validée "scientifiquement". J'ai conçu un test qui se base sur mes lectures, mon expérience et ce que je peux rencontrer dans mes accompagnements. Il est assez fidèle à la réalité bien que purement informatif. Si ça t'intéresse, clique juste en dessous ! 

Et toi, as-tu fait le choix de passer un test de QI ? Comment l’as-tu vécu ? N’hésite pas venir en discuter en commentaire.

 

Dernière mise à jour : 05/2022

Réferences :

Bost, Cécile. Différences & souffrances de l’adulte surdoué (2011), Vuibert pratique, Paris.

  • Sophie dit :

    J’ai passé un test de qi il y a environ 6 ans. qi à 129 que j’ ai trouvé très subjectif. Résultats non interprétables car qiv nettement plus élevé que qip et écarts types de plus de 50 points. La psy: vous êtes hyper sensible une mémoire hors normes (155) mais pas HP car en dessous des 130. J’ai vu ensuite qu on ne fait pas de moyenne de qi avec de tels écarts donc sont résultat est erroné. Heureusement que je ne me suis pas arrêté à ce bilan, que j’ai continué à chercher et à comprendre, et rencontré d autre thérapeutes qui m ont apporté des réponses.

    • Florian BIGEY dit :

      Bonjour Sophie ! Merci pour le retour ! Vous avez tout à fait raison, lorsque de tels écarts se produisent le test ne peux pas être fiable. Comme expliqué dans l’article, de nombreux facteurs peuvent influencer négativement sur le passage du test. Vous avez bien fait de ne pas vous y arrêter car vous êtes très probablement HP. Quel a été l’impact de cette expérience sur votre cheminement ?

  • Eroz dit :

    Bonjour,

    J’ai passé un test de QI il y a 7 ans à une période de crise identitaire causant une dépression.

    Sur les raisons de cet hypersensibilité, sur ce sentiment de décalage ressentit depuis toujours. J’ai trouvé des éclaircissements sur des sites relatants de zèbritude.

    J’y suis allé avec une pression énorme, comme vous décrivez plus haut.

    Résultats : Hétérogène. Un score hors norme au test de compréhension, un score sous la moyenne (70) au test de mémoire.
    Pas de compte rendu, j’en ai conclu que la réponse à mes questions n’était pas celle de la surdouance. Mais j’ai bien gardé en mémoire que cette dernière était médiocre…

    Ça m’a plongé encore plus dans le vide… Et a dégradé encore plus ma confiance en moi.
    J’ai rompu avec celle que j’aimais pour ne plus la faire souffrir de mon mal-être.

    Aujourd’hui, toujours ce décalage et une faible confiance en moi. Ce que les gens ne comprennent pas. Me disant génie qui s’ignore, profil atypique, une flèche. Heureusement que j’ai tout de même trouvé un travail me laissant libre d’exprimer mes divers intérêts.

    Je suis d’accord pour dire que ces tests de QI ont leurs limites et qu’il faut y aller serein.

    Je suis aussi intéressé pour en savoir plus sur le passage d’IRM. Le fonctionnement du cerveau m’a toujours passionné.

    Belle soirée.

    Eroz

    • Florian BIGEY dit :

      Bonjour Eroz,

      Et merci pour ton retour sur ton expérience.

      C’est très étrange que tu n’ais pas eu de compte rendu sur le test de QI, voir problématique. Attention, un QI hétérogène N’EXCLUT PAS la possibilité d’un haut potentiel. Au contraire ! Les profils complexes ont souvent des QI hétérogènes. Généralement, un neuro psy correctement formé tranchera la question avec tous les éléments qualitifs et périphériques issues de l’entretien.

      Concernant le passage de l’IRM, il n’est a mon sens pas encore possible de le faire en « grand public ». Les résultats de ce test on été mis en évidence dans le cadre des recherches du Dr REVOL sur le sujet. Mais ce n’est pas encore démocratisé.

      Belle soirée

  • VALERIE GUERIN dit :

    Je n’ai pas passé de test de QI. D un coté j ai peur d echouer et d etre bête et de l autre j ai peur de réussir. J aimerais juste être comme tout le monde.

    • Florian BIGEY dit :

      Bonjour Valérie,

      Le test de QI ne quantifie pas l’intelligence, il mesure l’intelligence logico-mathématique qui n’est pas la seule forme d’intelligence.
      Vous ne pouvez pas vous changer, vous êtes telle que vous êtes. La question à se poser est plutôt comment faire en sorte de vous sentir bien avec vous même et de vous entourer de personnes avec qui vous pouvez être vous même.
      Belle soirée

    • Cédric dit :

      J’ai exactement le même sentiment.
      Ma psy est convaincu que je suis zèbre (je prefere ce terme je trouve tellement pretentieux le terme HPI ou surdoué ça donne l’impression d’avoir une intelligence supérieur alors que c’est une intelligence différente) et pense que je n’ai pas besoin de test ou en tout cas ne m’encourage pas forcément à le passer sauf si j’en ressent le besoin profond. Je suis dys j’ai fait les tests avec une orthophoniste sur conseil de ma psy, parcour scolaire très compliqué jusqu’a ce que je trouve ma voie (je suis passer de 5 de moyenne générale à 15, c’était en pro pas en général donc aucun mérite j’avais juste une motivation). Je suis convaincu que le test ne validera pas mon neuroatypisme par le QI (je suspect aussi un TDA/H ma psy le suspect également). Je ne me sent pas Einstein en math, je suis pas trop mal dans d’autre domaine surtout expression oral et logique, j’ai aussi une grosse mémoire mais je pense être très loin du génie sur énormément de points. Je me sent plus souvent bête qu’intelligent. Je remet en doute tout ce que j’ai fait et réussi (syndrome de l’imposteur ) j’ai un cruel manque de confiance en moi, je suis hypersensible et émotif ( je chiale devant des films et j’ai 41 ans je messure 1m84 pour 84kg ^^ ). Je pense que vous pouvez trouvez des réponses en lisant des livres et en étant suivi pas un bon psy. Mais si vous sentez au plus profond de vous que tout colle faite vous confiance et suivez votre instant (je l’ai souvent pas écouté et je regrette) la TCC marche bien. A titre personnel j’ai aussi eu des traumas lié à l’école et à mon père l’EMDR marche très bien aussi.

      • Florian BIGEY dit :

        Bonjour Cédric,
        Merci pour votre témoignage. Gardez bien à l’esprit que la neuroatypie vise avant tout la façon dont vous réfléchissez, pas ce que vous en faites 🙂 Donc nul besoin d’être un crac en sciences ou en maths !
        A bientôt

  • Baptiste dit :

    Bonjour,

    Merci pour cet article de grande qualité ! Ils sont font rare de nos jours sur ce sujet.

    Je suis actuellement sous anti-dépresseurs et anti-anxiolytique après avoir fait plusieurs crise de panique. J’ai 21 ans et déjà complètement perdue mentalement. Pensées parasites et négatives à longueur de journée. Après avoir vu plusieurs fois une psychanalyste, elle me conseilla de faire un test de QI pour confirmer son diagnostic. En effet, après avoir parlé longuement avec elle, elle m’expliqua avoir presque toutes les caractéristiques du surdoué (pensée en arborescence, grosse avance scolaire au début puis chute des notes au lycée, hypersensibilité, préfére avoir des conversations avec personnes plus âgées, sentiment d’être different). Je l’ai passé à 8h. Le résultat était très hétérogène 90 en logique (formes géométriques) et 130 en rapidité de réflexion sachant que j’ai pas dormi de la nuit (crise de panique -> direction l’hôpital). Test sous évalué à cause de sa dépression et sa fatigue. La psychanalyste a fait la moyenne et m’a dit : 100 de moyenne, vous n’êtes pas surdoué. Vous devriez seulement consulter un médecin pour un traitement de la dépression. Après avoir lu énormément d’articles et de livres à ce sujet, je pense être réellement surdoué et souffrir de dépression causé par un faux-self/vrai-self excessif. Je pense consulter un “vrai” psychiatre ou psychologue pour confirmer mon diagnostic.
    Que pensez-vous du diagnostic de ma psychanalyste et de mon diagnostic ?

    Merci beaucoup d’avance et bon courage pour vos travaux.

    • Florian BIGEY dit :

      Bonjour Baptiste,

      Merci pour votre courageux commentaire et votre confiance.

      Malheureusement, si le passage d’un test de QI et l’analyse des résultats était aussi évident que de faire la moyenne des différents items, personne ne se casserait la tête à devenir neuropsychologue ! Le raisonnement de votre psychanalyste partait peut-être d’une bonne intention mais il n’est pas juste du tout. Lorsqu’il y a plus de 2 écarts types entre différents item du test, le QI est effectivement hétérogène et il est IMPOSSIBLE de calculer le QI total. Ce qui est votre cas. Cela veut-il pour autant dire que vous n’êtes pas HP ? Pas forcément. Un des items est de 130 ce qui est suffisant pour ce poser la question. Pour le savoir, c’est le fonctionnement et l’enfance qu’il faut creuser.

      Un QI hétérogène peut vouloir dire plusieurs choses. Par exemple qu’il y a des co-morbidités avec le haut potentiel, comme un TDAH, un trouble -dys, un trouble de la sphère autistique… Cela peut aussi traduire un stress important sur un épreuve particulière, résultant d’un trauma. Les traitements psychotropes peuvent aussi beaucoup interférer puisque le but de certains est justement de provoquer un ralentissement psychique. Bref, BEAUCOUP de choses peuvent faire varier le score. A mon sens, la seule quantification de l’intelligence logico-mathématique dans le but de détecter un haut potentiel n’a pas de sens si on ne travaille pas sur le fonctionnement qualitatif. Vous consultez car vous vous sentez mal, pas parce que vous avez 20 de moyen en maths sans travailler.

      Ce que je vous conseille, c’est de vous faire accompagner par quelqu’un qui connait bien le sujet (et qui ne le prétend pas juste) et surtout avec qui vous avez un bon feeling. Chaque type de thérapie a sa particularité.

      Belle soirée

      • Baptiste dit :

        Merci pour votre rapidité.
        Ma psychanalyste m’a, en effet, posé des questions sur a jeunesse. Le problème est que je n’ai aucun souvenir de mes 0 à 9ans. Le trou noir.
        C’est tout à fait vrai. Je consulte parce que je suis mal.
        Mais qui va réellement prendre rendez-vous chez un psy quand on a 20 en maths sans réviser ? Comme beaucoup d’autre chose malheureusement, on attend toujours le négatif pour se poser des questions.
        Mon traitement d’anti-dépresseurs date de bien après mon test.
        Je pense, en effet, comme vous dites, être dyslexique..
        Pour finir, je vais, en effet, prendre rendez-vous avec un psychologue ou un psychiatre pour mettre une fois pour toutes les choses au clair.

        Merci pour tous
        Bonne soirée

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